Dans « rédaction web » il y a « rédaction ». Il s’agit donc d’écrire. Pour autant il se s’agit pas de littérature. Certes dans les deux cas il s’agit d’assembler les mots, mais qui oserait comparer une brosse dent à un chimpanzé au motif que les deux ont des poils ? Donc on ne compare pas le rédacteur web à un écrivain au motif que les deux assemblent des mots.
Dans « rédaction web » il y a aussi « web », et là est l’enjeu. Effectuer une recherche sur le web, c’est utiliser un moteur dit "de recherche". Et qui dit "recherche" dit "classement" et "hiérarchisation". Le travail du rédacteur web se situe là : faire en sorte que le document soit identifié par le moteur de recherche comme pertinent par rapport à une recherche effectuée.
Pas d'incantation magique, pas de formule ésotérique (quoique, le vocabulaire ... mais bref). Si vous effectuez une recherche, vous allez nécessairement utiliser des mots. Au moins un. Pour le rédacteur web, ce mot sera un mot-clé principal et son travail sera de faire apparaître ce mot-clé principal de façon aussi judicieuse que possible.
D'autre part, lié à ce mot-clé, des "mots clés secondaires" sont à identifier pour étoffer une présentation, développer une explication ou répondre à la question la plus fréquemment posée. On trouvera par exemple plus de monde à s'interroger sur "Comment faire cuire un artichaut ?" que sur Pourquoi le faire. "Comment" est donc une bonne introduction, et "Pourquoi" n'en est pas une ... La rédaction web comporte une dimension sémantique.
Plusieurs éléments autres impactent le référencement d'un document, et le travail du rédacteur web est de rendre un ensemble (document +/- infographie +/- photo) qui plaira à la fois au lecteur et au moteur de recherche. Cette optimisation du référencement se dit en anglais : Search Engine Optimisation, d'où l'acronyme S.E.O..
Et puisque l'objectif final est de proposer un contenu attractif et vendeur à celles et ceux qui formulent une demande de produit/service, on parle de marketing de contenu ou content marketing.
Dans la très grande majorité des cas, mettre un contenu en ligne, c’est tenter de plaire à un utilisateur. Et pour y arriver, il faut d’une au moins trois choses :
- Déjà, il faut que l’utilisateur vous trouve. C’est le rôle des mots-clés. Si vous voulez promouvoir une cafetière à pédale, le mot cafetière devient un mot clé essentiel dans votre texte (pour l'importance des pédales, voyez avec le constructeur).
- Une fois que cet utilisateur a "atterri" sur la page, il faut qu’il n’ait pas envie de partir tout de suite. Donc il faut lui plaire, vous n'avez pas le choix ! Donc l’aspect général, les illustrations, le volume de texte sont essentiels. Trois pages sans paragraphe et écrits en caractères 6 points pour présenter les bienfaits d'une couette en poil de chameau en plein été ...ce n’est pas une bonne idée !
- Enfin le couperet : le « call to action ». En français : l’appel à agir. Comment « transformer » le lecteur en consommateur ou en participant ? On entre alors dans le registre des techniques commerciales appliquées au e-commerce / e-marketing.
Cela dit, toutes ces techniques risquent d’être peu ou pas efficaces si, tout comme dans la relation commerciale « en présentiel », vous omettez l’essentiel : se mettre à la place du client.
- Quelles questions se pose l’internaute que l’on cherche à interpeler ?
- Comment lui proposer quoi ?
- Qu'est-ce qui lui importe ?
Dans la rédaction web comme dans toute démarche commerciale, il n’y a pas meilleur façon d’adapter quelque chose à quelqu’un que de se mettre à sa place et regarder avec ses yeux.
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